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Une meilleure prévisibilité pour les demandeurs d’Entrée express

Quelques améliorations proposées pour l’approche innovatrice adoptée par IRCC.

Express entry

La Section du droit de l’immigration de l’Association du Barreau canadien, dans une lettre (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirées sont des traductions), déclare qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada doit être félicité pour la façon dont il a attiré les candidats et candidates d’Entrée express pour les séries d’invitations basées sur les catégories à partir de 2023. Il propose également des suggestions pour stabiliser et accroître la prévisibilité du principal système d’admission du Canada pour les demandeurs de la catégorie de l’immigration économique.

La nouvelle approche qui cible les demandeurs travaillant dans les domaines des soins de la santé, les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), ainsi que ceux et celles qui maîtrisent la langue française, répond bien aux besoins du marché de travail canadien.

Parmi les caractéristiques les plus attrayantes du système d’Entrée express se distingue le fait que ce programme fournit un niveau raisonnablement élevé de certitude aux demandeurs et demanderesses, à leurs familles, et aux employeurs canadiens. Il peut pourtant être renforcé en « uniformisant les critères minimaux d’admissibilité pour la Catégorie de l’expérience canadienne, le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral), le Programme des travailleurs de métiers spécialisés (fédéral) afin de permettre aux candidats et aux candidates d’entrer au bassin en remplissant les conditions minimales d’admissibilité pour l’une ou l’autre de ces catégories ».

IRCC doit également reprendre ses rondes d’invitations à présenter une demande pour les demandeurs et demanderesses de la Catégorie de l’expérience canadienne, qui avaient lieu toutes les deux semaines jusqu’à ce qu’elles aient été arrêtées en septembre 2021. Cette prévisibilité permettait aux demandeurs et aux demanderesses, en particulier les étudiants et étudiantes internationaux et les ressortissants étrangers titulaires d’un permis de travail postdiplôme, de créer ou de mettre à jour leurs profils tout en espérant que les rondes d’invitations à présenter une demande auront lieu de façon régulière.

« Les candidats et candidates, ainsi que leurs employeurs canadiens doivent savoir la durée et le coût des demandes de résidence permanente, ainsi que les démarches supplémentaires à effectuer pour conserver le statut temporaire au Canada », peut-on lire dans la lettre.

Bien que la section de l’ABC félicite le succès des tirages au sort d’Entrée express basés sur les catégories, ils ne devraient pas « éroder la capacité des candidats et des candidates ayant un degré de formation, d’études, d’expérience et de responsabilités (FEER) moins élevées à obtenir une invitation à présenter une demande ». Cela est particulièrement vrai dans le domaine des soins de la santé, où les candidats et les candidates qui exercent des professions telles qu’assistants de laboratoire, aides-infirmiers ont généralement un degré d’études inférieur à celui des chirurgiens ou des dentistes et ont donc du mal à se faire tirer au sort. Ces professions répondent néanmoins à un besoin important de main-d’œuvre au Canada.

La section de l’ABC recommande à IRCC de continuer à publier sa liste de professions ciblées et de travailler avec les juristes et les parties prenantes pour déterminer ce qu’elles devraient être. En outre, elle devrait mettre en place un mécanisme autre que les notes du Système de classement global, ou SCG, pour permettre à certains candidats ayant des notes d’éducation inférieures de recevoir des invitations à présenter une demande.

Les étudiants étrangers sont également négligés dans le système d’Entrée express. Une fois qu’ils ont obtenu le statut de titulaire d’un permis de travail de troisième cycle, ils comptent sur l’obtention d’une expérience professionnelle au Canada pour augmenter leurs points SGC afin de devenir compétitifs dans la Catégorie de l’expérience canadienne. Dans le cadre du nouveau système de catégories, le seuil du SGC reste trop élevé pour de nombreux titulaires de permis de travail de troisième cycle qui ne travaillent pas dans le secteur des soins de la santé ou qui ne maîtrisent pas le français.

« En outre, l’imprévisibilité des séries générales d’invitations à présenter une demande et des invitations à présenter une demande dans la Catégorie de l’expérience canadienne crée une incertitude pour les étudiants étrangers et les titulaires de permis de travail de troisième cycle, qui ont investi des sommes importantes pour étudier au Canada et contribuent à l’économie en tant que travailleurs étrangers et ayant acquis plus d’un an d’expérience professionnelle à temps plein au Canada », explique la lettre de l’ABC.