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Rendre les Sentiers autochtones plus accessibles pour les détenus

La Section du droit pénal de l’ABC offre des commentaires et des suggestions détaillés sur les initiatives des Sentiers autochtones.

Footprints

Dans une lettre (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirées sont des traductions) adressée au Service correctionnel du Canada, la Section du droit pénal de l’ABC fournit des commentaires et des suggestions sur les initiatives des Sentiers autochtones.

Les initiatives des Sentiers autochtones sont des programmes de guérison menés par des Aînés et fondés sur la roue de médecine autochtone. Ils servent à préparer les détenus à la transition vers des établissements à sécurité inférieure et à la mise en liberté sous condition, ainsi qu’à poursuivre leur cheminement de guérison dans la collectivité. Pour y participer, les détenus doivent s’engager dans un mode de vie traditionnel et démontrer un désir et une motivation sincères de s’améliorer sur les plans émotionnel, spirituel, mental et physique.

La section est généralement en faveur d’une application élargie de ces initiatives et encourage Service correctionnel Canada (SCC) « à consulter largement les comités de détenus autochtones dans les prisons et les fournisseurs de services autochtones qui travaillent avec les personnes en prison, et à suivre les directives qu’ils leur donnent, conformément au droit à l’autodétermination des peuples autochtones ».

Parmi ses recommandations détaillées, la lettre indique que la politique devrait indiquer clairement qui est responsable de consigner les progrès des Sentiers autochtones dans les dossiers des interventions et de veiller à ce que les examens des Aînés soient inclus dans le système de gestion des délinquants. « Les clients autochtones de la section de l’ABC se plaignent constamment du fait que le travail avec les Aînés doit être reflété dans les dossiers de gestion des cas. » Ce travail devrait être effectué par le personnel autochtone.

La section croit que les Sentiers autochtones ne devraient pas se limiter aux délinquants les plus engagés. Ils devraient être ouverts à toute personne susceptible d’en bénéficier. Ces initiatives visent à faciliter la réinsertion sociale dans la collectivité, ce qui contribue à réduire le nombre disproportionné d’Autochtones en prison. Limiter le nombre de participants mine cet objectif. « La réponse à une forte demande est d’augmenter la capacité », peut-on lire dans la lettre. La solution consiste à « embaucher plus d’Aînés et d’autres employés autochtones, ou à conclure des contrats avec des organisations autochtones communautaires pour fournir des services en institution. »

Pour s’assurer que les participants et participantes sont traités avec respect, la lettre suggère que le guide des Sentiers autochtones n’utilise pas le terme « délinquants » pour décrire les Autochtones en prison. Le terme « délinquants » fait référence à leur plus mauvais côté et ne leur permet pas, en tant que personne, de tourner la page sur leur infraction », écrit la section. « Cela est particulièrement important pour une unité qui vise à offrir une guérison adaptée à la culture. »

De plus, la section demande pourquoi chaque participant est tenu de participer à toutes les activités et cérémonies organisées par les Sentiers autochtones. « Il y a plus de 600 nations autochtones distinctes au Canada et leurs pratiques, leurs croyances et leurs cérémonies culturelles sont toutes différentes. Les gens devraient être libres de refuser de participer à des cérémonies, en particulier celles qui ne correspondent pas aux croyances ou aux pratiques de leur nation. »