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Entrevue avec Naiomi W. Metallic

Naiomi Metallic a été la première Mi’kmaque à occuper un poste d’auxiliaire juridique à la Cour suprême du Canada. L’avocate de Halifax occupe la Chaire de la chancellerie en politique et droit autochtones de la faculté de droit Schulich de l’Université Dalhousie.

Naiomi Metallic

ABC National: Qui a eu la plus forte influence sur vous et pourquoi?

Naiomi Metallic: Mon père. Ma mère. Ma professeure d’anglais à l’école secondaire, Ora Watson. La professeure de mi’kmaq qui a encouragé mes études en droit, Patti Doyle-Bedwell. L’honorable Michel Bastarache, qui m’a choisie parmi tous les candidats pour être son auxiliaire juridique. Mon mari, Al Mcpherson.

N: Si vous aviez une devise personnelle, quelle serait-elle? 

NM: Traitez les autres comme vous souhaitez être traité.

N: Que feriez-vous si vous pouviez prendre une année de congé?

NM: Je ferais une immersion complète dans la langue, la culture, la vision du monde, les principes et les lois des Mi’kmaqs.

N: Nommez trois livres qui vous ont influencée

NM: The Unjust Society, de Harold Cardinal, et Skyscrapers Hide the Heavens, de J.R. Miller, m’ont réellement permis d’en apprendre beaucoup sur la façon dont l’État a traité les peuples autochtones tout au long de l’histoire, et ce, d’une façon qu’on ne m’avait pas enseignée à l’école secondaire. 1984 de George Orwell a influencé ma compréhension des relations entre les citoyens et l’État tout en m’aidant en tant que jeune à comprendre que l’État n’agit pas toujours de façon irrépréhensible.

N: Quelle nouvelle aptitude aimeriez-vous acquérir et pourquoi?

NM: Parler le mi’kmaq, car c’est important pour être mi’kmaq et comprendre notre vision du monde. J’aimerais aussi apprendre des danses traditionnelles, mais je suis probablement trop vieille pour ça maintenant.

N: Si vous n’étiez pas avocate, que seriez-vous?

NM: Je pense souvent que j’aurais beaucoup de plaisir à participer à l’exploitation du restaurant de mon mari, peut-être comme gérante de plancher.

N: Quel conseil vous donneriez-vous si vous pouviez remonter dans le temps?

NM: Je me dirais de passer plus de temps avec mon père lorsque j’étais adolescente et jeune adulte. Il est décédé quand j’avais 28 ans.

N: Si vous pouviez changer une chose dans la pratique du droit, quelle serait-elle?

NM: Je ferais en sorte que la pratique reflète davantage les collectivités historiquement défavorisées et qu’elle leur soit plus accessible.