Passer au contenu

La fierté d’être membre de l’ABC

Un entretien avec Stephen Rotstein qui nous parle de son année à la barre de l'Association.

CBA President Stephen Rotstein

ABC National : Qu’est-ce qui a marqué votre année?

Stephen Rotstein : Je ne crois pas que ce soit une seule chose, mais plutôt une combinaison d’éléments. En fait, ce fut vraiment de rencontrer nos membres, plus particulièrement lors de mes visites aux divisions, que ce soit à des endroits au Canada où je n’étais jamais allé, comme au Yukon, ou dans la province que j’ai le plus récemment visitée : l’Île-du-Prince-Édouard. Rencontrer nos membres, nos cabinets partenaires et des gens qui s’impliquent à l’ABC depuis longtemps, comme Daphne Dumont, c.r., présidente de l’ABC en 2000 et 2001, la seule présidente de l’Î.-P.-É.

Partout, on peut sentir la fierté des membres de l’ABC, notamment chez ceux qui sont actifs dans les sections ou à l’échelle de la direction nationale ou des divisions. Je dirais donc que de rencontrer nos membres a été l’élément marquant de mon année.

N : Vos priorités étaient la santé mentale et le bien-être des membres de la profession juridique ainsi que le bénévolat. Qu’avez-vous accompli l’an dernier pour mettre de l’avant ces priorités, et quelle direction l’ABC devrait-elle prendre pour poursuivre sur cette lancée?

SR : Je suis fier de dire que l’ABC est un chef de file en matière de formation et de ressources pour la santé mentale et le bien-être dans la communauté juridique. Au cours de mon mandat, j’ai souvent eu la chance de parler de ces sujets, et je peux dire que les enjeux entourant la santé mentale et le bien-être résonnent partout. Je sais que l’ABC n’est qu’une voix parmi ce que j’espère être tout un chœur pour la cause. The Globe and Mail a récemment publié un article où le juge en chef de l’Ontario donne son point de vue sur la question. J’ai remis le Prix du président au juge Clément Gascon, qui a utilisé sa tribune d’ancien juge à la Cour suprême du Canada pour s’exprimer sur le sujet. Je suis heureux d’avoir pu en parler et faire connaître les ressources, et d’avoir contribué – je l’espère – à éliminer les préjugés.

Lorsqu’un avocat sait prendre soin de sa santé mentale et de son bien-être, il a ce qu’il faut pour devenir une meilleure personne au travail et dans sa famille. Je suis fier de l’ABC, plus particulièrement de son sous-comité Bien-être, qui a diffusé des outils et des ressources exceptionnels. Nous devons continuer dans cette direction.

Parler de l’importance du bénévolat fut un autre élément marquant. C’est avec joie que je peux dire qu’un grand pourcentage de nos membres offrent leur temps : ils siègent au Conseil d’administration ou s’impliquent dans les divisions ou les sections.

N : De quelle façon l’ABC pourrait-elle encourager davantage ce genre de contribution à nos communautés, que ce soit au sein de l’ABC ou à l’extérieur?

SR : Il est vraiment important d’avoir des modèles à suivre. Tout un chacun, quel que soit son horizon, peut être inspiré par des semblables qui occupent des rôles de leadership à l’ABC. Notre force en tant qu’association, c’est la diversité.

Dans un cours de gestion il y a plusieurs années, j’ai découvert le phénomène de la pensée de groupe. C’est ce qui se produit quand des personnes semblables souhaitent en tout temps l’uniformité et arrivent toujours aux mêmes conclusions, à cause de leur bagage commun. Nous puisons notre force dans nos expériences diversifiées. Nous pratiquons dans différents domaines juridiques, nous avons des vécus différents et nos origines ethniques sont diverses. C’est ce qui nous rend meilleurs, et c’est pourquoi nous accomplissons de si belles choses ensemble.

Il y a aussi le mentorat. Les personnes en position de leadership peuvent être des mentors pour les autres qui aimeraient suivre un parcours semblable. J’ai choisi ce chemin parce que des gens m’ont pris sous leur aile et m’ont dit : « Stephen, pourquoi tu ne t’impliquerais-tu pas? » À cette époque, j’étais à la division de l’Ontario de l’ACCJE. Si je n’avais pas dit oui à ce mentorat, je n’aurais pas su comment naviguer dans le système. Il faut cette combinaison de leadership et de mentorat.

N : Qu’est-ce qui vous a surpris?

SR : L’importance des évènements internationaux dans mon poste de président. Je parle de ceux en Afghanistan et en Ukraine, mais également de l’arrêt Dobbs, aux États-Unis. Ces évènements sont survenus à l’extérieur de notre pays, mais en tant que président de l’ABC, je dois représenter la communauté juridique canadienne, et il s’agit de grands enjeux.

N : Autre chose?

SR : Il y a une communauté, si je puis dire, de personnes ayant été dans des positions de leadership à l’ABC. J’ai eu l’honneur de rencontrer beaucoup d’entre elles, ou d’être abordé par elles lorsque mon aventure a commencé. C’est un immense honneur et privilège d’être président de l’ABC, qui compte maintenant 37 000 membres – les rangs ont grossi durant mon mandat.

Je souhaite également dire quelques mots sur l’importance de nos partenariats internationaux : l’Association internationale du barreau, les chefs du G7 des avocats et d’autres associations internationales. Il est gratifiant de constater tout le respect qu’inspire l’ABC sur la scène internationale.