Trouver le bonheur en droit
Cinq choses que les avocates heureuses ont en commun.
Dès notre première journée à la faculté de droit, les mythes abondent : seuls les emplois de conseillers juridiques d’entreprise offrent la conciliation travail-vie; on ne trouve pas le bonheur dans un grand cabinet, mais on y gagne bien sa vie; tous les meilleurs emplois sont dans les grandes villes. Après des mois d’entrevues avec des juristes heureuses dans le cadre de notre projet Not Your Average Law JobMC, nous sommes ravies de casser tous ces mythes.
Nous avons lancé Not Your Average Law Job pour montrer aux juristes qui pensent quitter la profession qu'il existe de nombreuses façons de pratiquer le droit et d'y trouver le bonheur.
Grâce aux conversations que nous avons eues avec des avocates qui travaillent dans divers domaines du droit partout au Canada, nous avons noté cinq choses que les juristes heureux ont en commun, peu importe leur domaine de droit, la taille de leur cabinet ou leur lieu de travail.
1. Les juristes heureux conçoivent intentionnellement leur pratique
La conception de votre pratique consiste à développer intentionnellement votre travail en fonction du style de vie que vous souhaitez, plutôt que d’essayer de vous inventer une vie autour de votre pratique. Vous pourriez penser que c’est quelque chose qui n’est qu’à la portée des fondateurs de cabinet ou des juristes pratiquant seuls, mais il se trouve que tout le monde peut y arriver.
Si vous préférez vivre à l’extérieur de la ville, recherchez des emplois qui offrent des modalités de travail flexible. Erin Ryskamp est la directrice des services juridiques pour la société de technologie financière Mogo au centre-ville de Vancouver et travaille la plupart du temps à la maison, à Langley, à une heure de route du bureau, et fait des exercices dans sa salle d’entraînement à domicile pendant ses dîners. Elle ne se rend au bureau que de temps à autre et quand elle y va, ce n’est pas du temps perdu.
La pandémie a changé la façon dont de nombreux bureaux fonctionnent et a incité de nombreux professionnels à réfléchir à ce qu’ils veulent réellement dans la vie et pour leur carrière. Le style de vie que vous voulez est peut-être plus à votre portée que vous le pensez. Prenez le temps de trouver ce que c’est et puis allez le chercher!
2. Les juristes heureux trouvent de la flexibilité
La flexibilité est un aspect que de nombreux juristes heureux aiment de leur pratique. Les grands cabinets peuvent être rigides, les associés et les partenaires passant leurs journées devant leur bureau. Nos entrevues avec des juristes heureuses ont révélé que cette tendance change et que les juristes qui veulent le type de vie associé à un emploi dans un grand cabinet peuvent aussi trouver de la flexibilité dans leur journée. Pour vivre une vie plus épanouie, Karima Kanani, associée chez Miller Thomson S.E.N.C.R.L., s.r.l., mêle son travail à ses activités personnelles et familiales. Elle peut s’occuper d’affaires juridiques en se levant, puis amener ses enfants à l’école, suivre un cours de danse à 16 h et terminer sa journée en se concentrant sur un dossier.
Chaque personne a des besoins différents en matière de flexibilité. Ne cessez pas votre recherche avant d’avoir trouvé le niveau de flexibilité qui vous convient.
3. Les juristes heureux restent ouverts d’esprit
Certaines des avocates que nous avons interviewées ont toujours su qu’elles voulaient être pratiquer dans un domaine particulier depuis le début de leur carrière. D'autres n’avaient pas la même conviction avant de terminer leurs études en droit ou tentent toujours de nouvelles choses longtemps après le début de leur carrière. Peu importe leur plan de carrière, elles ont toutes fait preuve d’ouverture d’esprit tout au long de leur cheminement.
Sandra MacKenzie, associée chez Lawson Lundell à Yellowknife, ne s’était jamais rendue au nord de Calgary avant d’accepter un poste d’auxiliaire juridique à la Cour suprême des Territoires du Nord-Ouest pendant sa dernière année à la faculté. Elle est tombée amoureuse de la beauté de Yellowknife et de ses résidents et, après une courte période de pratique à Toronto, elle y est retournée. Elle y vit depuis dix ans, la période la plus heureuse de sa vie.
Sophie Virji, associée chez Bennett Jones à Calgary, est l’enfant de deux comptables. Elle a toujours su qu’elle voulait pratiquer le droit fiscal. Après ses études de droit, elle a décroché un excellent emploi dans la région. Mais elle avait l’envie de l’aventure et a décidé de prendre du temps pour travailler à l’étranger. Cette expérience lui a permis de se rendre compte que ses compétences juridiques pourraient l’aider à faire le bien dans le monde. Elle est revenue au Canada pour pratiquer le droit fiscal avec une nouvelle perspective acquise grâce à son ouverture d’esprit et à sa volonté d’essayer de nouvelles choses lorsque l’occasion s’est présentée.
4. Les juristes heureux restent connectés et ont recours à des appuis
Lorsque Breanna Needham, avocate en litiges commerciaux chez DLA Piper, a quitté la Saskatchewan pour s’installer à Toronto afin de décrocher son premier emploi dans le domaine du droit, elle ne connaissait personne. Elle s’est servie de Twitter et continue de l’utiliser pour tisser des liens avec des gens qui partagent ses passions. Le désir de Breanna de communiquer avec les autres et de leur demander leur appui est chose commune chez les juristes heureuses que nous avons interviewées.
Comme dans le cas de Breanna, les liens tissés ne se limitent pas à ce qui se passe entre les quatre murs du bureau. Vous pouvez les trouver dans des communautés en ligne ou avec des amis et des membres de votre famille qui ne font pas partie de la profession juridique. Sophie Virji croit que le succès n’est pas individuel. Les juristes heureuses attribuent plusieurs de leurs victoires aux personnes qui les ont soutenues en cours de route et elles trouvent du réconfort dans ce soutien lors de journées plus difficiles.
5. Les juristes heureux expriment leur gratitude
Les avocates heureuses ne craignent pas de remercier les gens qui les ont soutenues ou de reconnaître les circonstances qui leur ont permis d’en arriver où elles en sont. Sandra MacKenzie est reconnaissante de l’occasion qui lui a été donnée de travailler comme auxiliaire juridique à Yellowknife et du mentorat qu’elle a reçu de Sheila MacPherson, associée directrice chez Lawson Lundell de Yellowknife. Breanna Needham est reconnaissante de la bourse qu’elle a reçue, qui lui a permis d’aller à l’université, et des professeurs qui lui ont transmis la passion du droit.
Il est possible de trouver le bonheur dans la pratique, dans le droit des affaires comme dans tout autre domaine de pratique. Si vous avez des doutes persistants, apprenez-en plus sur les juristes d’affaires heureuses mentionnées dans cet article et bien d’autres encore à Not Your Average Law Job, et faites les premiers pas vers une carrière juridique heureuse et pleine de sens.