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La meneuse de claque en chef de l’ABC

La nouvelle vice-présidente Loreley Chekay affirme que son implication de longue date au sein de l’ABC a fait d’elle une meilleure personne et une meilleure avocate

CBA Vice-President Loreley Chekay

Athlète de longue date, Loreley Chekay, c.r., connaît la valeur d’une bonne meneuse de claque.

En assumant le rôle de vice-présidente de l’Association du Barreau canadien, c’est ce qu’elle prévoit être pour l’organisation au cours de la prochaine année.

« Je vois cela comme une occasion d’être une ardente défenseure de l’ABC et sa plus grande meneuse de claque, dit-elle. Je pense que nous sommes si occupés en tant que bénévoles que nous oublions parfois d’encourager les autres et nous effectuons simplement le travail. La possibilité de présenter un argumentaire éclair pour rappeler aux gens la valeur de l’ABC est vraiment importante pour moi. Je pense que, parfois, nous ne soutenons pas assez l’ABC. »

Me Chekay s’est d’abord impliquée au sein de l’association lorsqu’elle étudiait le droit à l’Université de la Saskatchewan. Son inscription, au coût de vingt dollars, comprenait une activité de vins et fromages, des soirées d’information, des événements sociaux et une assurance. Lorsqu’elle s’est jointe à un cabinet après ses études en droit, elle était une militante de l’ABC.

« J’ai pu non seulement pratiquer le droit, mais aussi m’impliquer très rapidement dans tous les autres domaines pour contribuer à la profession juridique et au bien de la société. »

Ayant grandi en Australie, la mère de Me Chekay lui a inculqué l’importance de l’éducation, de savoir ce qui se passe dans le monde qui l’entoure et du rôle qu’elle avait à jouer. Tous les soirs, elles regardaient les nouvelles locales et internationales.

« Comment changer les choses et ajouter de la valeur, voilà ce que je me rappelle avoir appris, dit-elle. J’ai toujours été comme ça. J’aime redonner. J’ai tendance à vouloir participer à tout. »

Compte tenu de sa tendance à rester très occupée, son mari plaisante souvent en lui rappelant que « non » est un mot qu’elle peut utiliser dans sa vie.

Elle n’a cependant pas tendance à l’écouter.

Depuis qu’elle s’est jointe à l’ABC en tant qu’étudiante, Me Chekay a occupé de nombreux postes à l’ABC-Saskatchewan, notamment ceux de présidente de la division, de présidente de la section de justice pénale et de présidente de la section des jeunes juristes.

Au niveau national, elle a été membre du Comité de direction des sections nationales, membre dirigeante de la section des jeunes juristes et de la section de droit pénal, de même que présidente du Comité des finances de l’ABC.

Me Chekay dit que le temps passé à l’association lui a profité sur le plan personnel et professionnel.

« Je crois que j’ai grandi et que je suis devenue une meilleure personne, j’ai mieux compris la façon dont la profession juridique nous influence en tant que juristes et membres du système de justice, mais aussi la manière dont elle exerce une incidence sur les gens et sur la société en général. »

Ces expériences lui ont donné l’occasion de voir comment l’ABC peut appuyer d’autres organisations au Canada et ailleurs, tout en travaillant avec des juristes du monde entier, notamment à l’élaboration de cadres juridiques.

« D’un point de vue professionnel, je suis une meilleure avocate », dit Me Chekay, vice-présidente, avocate générale et agente principale de la gestion des risques au sein de la Saskatchewan Government Insurance.

C’est le résultat de nombreux entretiens avec des collègues et de ce qu’elle a appris des autres, de bonnes et mauvaises choses, que ce soit leur style de comportement dans la salle d’audience, leurs points de vue ou leur approche par rapport à certaines questions. Elle a également été exposée à une immense diversité, ce qui a été particulièrement important dans son travail en Saskatchewan, qui a un barreau de petite taille.

Me Chekay dit qu’elle n’hésiterait pas à appeler des gens dans n’importe quel ressort du pays si elle avait besoin d’aide avec quoi que ce soit dans son travail d’avocate, que ce soit sur le plan personnel ou professionnel.

Elle valorise particulièrement les relations qu’elle a patiemment cultivées à l’ABC. Elle a des amitiés de longue date avec des membres du groupe qui s’est joint à l’ABC en même temps qu’elle en tant que jeunes juristes, même si elles sont maintenant répandues un peu partout au Canada. Les appels vidéo qu’elle a eus avec eux pendant les confinements de la COVID-19 lui ont apporté la chaleur humaine et les rires dont elle avait grandement besoin à l’époque.

« Je pourrais énumérer de nombreux autres avantages de l’ABC. J’ai tellement appris, sans compter qu’on m’a donné une plus grande capacité à redonner. »

En fin de compte, ce sont des amis et des collègues connus grâce à l’association qui l’ont encouragée à présenter sa candidature à la vice-présidence.

« Ça m’a toujours trotté dans la tête, mais je n’avais pas la confiance nécessaire pour me lancer, dit-elle. Il a fallu que des gens viennent me voir et me disent qu’ils croyaient que je serais une bonne candidate. C’est ce qui m’a donné le petit coup de pouce et la confiance dont j’avais besoin, ce qui est aussi une valeur de l’ABC. Avoir des alliés qui ont des échanges délicats avec vous, mais qui peuvent aussi vous dire : “Eh, c’est quelque chose que, selon moi, tu pourrais faire et j’aimerais que tu le fasses”. »

Alors que Me Chekay entame son mandat de vice-présidente, elle dit avoir des objectifs et des priorités pour l’année à venir, mais elle est également consciente du fait que le paysage juridique est en constante évolution, particulièrement en ce moment. L’année dernière, à la même époque, elle croit qu’il aurait été difficile d’imaginer la situation dans laquelle se trouvent des collègues au sud de la frontière, où la primauté du droit est mise à mal.

« Pour moi, nos membres sont la priorité fondamentale. Ils sont au cœur de tout ce que nous faisons, car ils sont notre unique raison d’être. Leur apportons-nous de la valeur? Sommes-nous là pour eux? »

Cette affirmation demeure valable, quel que soit le climat politique et mondial.

« Nous œuvrons pour assurer leur droit d’exercer leur profession en toute indépendance, défendre la primauté du droit et sauvegarder notre système de justice, tel qu’il existe et tel qu’il doit demeurer, dit-elle. Cela doit toujours constituer notre pierre d’assise et nous devons construire à partir de là en tenant compte de ce qui se passe dans le monde. »