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Après la pandémie : comment les juristes peuvent-ils concrétiser les facteurs ESG

Notre entrevue avec Warren Ragoonanan au sujet du contexte juridique en pleine mutation en matière des facteurs environnementaux, sociétaux et liés à la gouvernance d’entreprise.

Warren Ragoonanan, WRD LLP, Toronto
Warren Ragoonanan, WRD LLP, Toronto

Les juristes ont un rôle de premier plan à jouer dans l’accroissement de la viabilité de notre régime économique et pour aider les dirigeants d’entreprises qui souhaitent sincèrement « améliorer » leurs résultats en matière des facteurs environnementaux, sociaux et lis à la gouvernance. C’est ce qu’affirme Wayne Ragoonanan, l’un des associés fondateurs de WRD LLP, dans cet épisode de la série de balados intitulée Après la pandémie (disponible uniquement en anglais).

Le cabinet juridique de Me Ragoonanan, spécialisé en droit des sociétés, s’efforce principalement d’aider les sociétés qui se développent à assumer leur responsabilité sociale d’entreprise.

Maître Ragoonanan est aussi président élu de la Section du droit international de l’ABC, et il explique que les juristes se trouvent dans une position privilégiée pour aider les entreprises à faire des facteurs ESG l’un de leurs éléments fondamentaux en les enchâssant dans divers documents juridiques.

« En notre qualité de juristes, nous jouons un rôle important car, en fin de compte, le capitalisme a été créé par le droit, dit Me Ragoonanan. L’intégralité du système de marché libre est ancrée dans les principes que l’on nous a enseignés pendant notre première année à la faculté de droit : les contrats et la propriété privée. »

C’est parce que nous comprenons la relation entre ces principes juridiques et les effets nuisibles du capitalisme que nous pouvons aider à le reconstituer.

Maître Ragoonanan parle également du mythe tenace au sujet de la place centrale de l’actionnaire : l’idée que les intérêts des actionnaires devraient être prioritaires par rapport à ceux d’autres intervenants au sein de l’entreprise. Il dit que ce mythe n’a aucun fondement juridique, ajoutant qu’il incombe aux praticiens du droit de rappeler aux gens que les sociétés doivent parvenir à équilibrer les intérêts de multiples parties prenantes.