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Réduction des méfaits dans les prisons du Canada

Commentaires et préoccupations au sujet des lignes directrices de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances

Safely disposing of a needle
iStock/GaryAlvis

En bref

La Section du droit pénal de l’ABC, par l’entremise de son Comité sur l’emprisonnement et la libération, exhorte Service correctionnel Canada à harmoniser ses politiques sur l’usage de drogues avec les pratiques de réduction des méfaits afin de préserver la sécurité et la dignité des personnes incarcérées.

Préoccupations concernant les pratiques actuelles

La section de l’ABC exprime d’importantes préoccupations au sujet de l’approche actuelle de SCC, qui repose en grande partie sur la surveillance et les peines. Les pratiques comme les fouilles à nu, dégradantes et déshumanisantes, laissent souvent aux individus l’impression d’avoir été victimes d’une agression sexuelle.

Recommandations

La lettre de l’ABC demande à SCC d’adopter des mesures de réduction des méfaits, y compris des sites de consommation sécuritaires. Selon la section, ces mesures sont vitales pour protéger la santé et la sécurité des personnes incarcérées, pour réduire la propagation des maladies infectieuses et pour prévenir les surdoses mortelles. Elle recommande également de les jumeler à des programmes axés sur le rétablissement, notant que les traitements devraient être offerts de façon confidentielle par les fournisseurs de soins de santé, plutôt que dans le cadre d’un plan correctionnel. Dans sa lettre, la section indique que le traitement doit toujours être volontaire et non coercitif.

Possession de drogue

De plus, la section de l’ABC recommande de dépénaliser la possession de petites quantités de drogues illicites et déconseille de traiter automatiquement la possession de drogues comme une preuve de trafic. En ce qui concerne la contrebande, des employés et des entrepreneurs de SCC sont parfois impliqués, pas seulement des personnes incarcérées. SCC devrait se concentrer sur la sensibilisation aux répercussions de la contrebande sur la santé et le bien-être, en plus des sanctions pénales, administratives et disciplinaires. Cette approche cadrerait mieux avec l’accent sur la santé et la réduction des méfaits de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances.

Lire le mémoire (en anglais seulement).