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Être bien préparé à l’exercice du droit

L'ABC donne son avis à la Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada dans le cadre du réexamen de l’Exigence nationale.

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L’Association du Barreau canadien, dans une lettre (disponible uniquement en anglais; les citations qui en sont tirées sont des traductions) signée par le président de son Comité des politiques, Thomas Ullyett, demande à la Fédération des ordres professionnels de juristes d’ajouter le droit de la famille à l’Exigence nationale. Elle lui transmet également les commentaires de personnes récemment admises au barreau ou prochainement candidates sur la question de savoir si l’Exigence reflète les compétences nécessaires pour réussir dans la profession.

La Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada revoit son Exigence nationale, qui décrit les compétences et aptitudes que les juristes formés au Canada et à l’étranger doivent posséder pour pouvoir s’inscrire aux programmes d’admission des barreaux des provinces de common law.

Droit de la famille

Rappelant que les affaires de droit de la famille représentent un tiers des dossiers traités par les tribunaux civils au Canada (sans compter les questions traitées en dehors du système judiciaire), la lettre de l’ABC indique que trop de juristes sont dépourvus des connaissances adéquates en la matière pour exercer le droit dans les autres domaines de spécialisation, le droit de la famille ayant une incidence sur de nombreux autres domaines juridiques – que ce soit le droit des sociétés, de la fertilité, des testaments et successions, des biens immobiliers ou du droit autochtone.

« La formation obligatoire en droit de la famille (et notamment sur la violence familiale, l’effet de la désintégration des familles et le rôle des enfants dans l’instruction de ces affaires) a été exclue de l’Exigence nationale », déplore la lettre. Elle devrait y être ajoutée.

Commentaires d’étudiants et de juristes récemment admis

« À la demande de la Fédération, écrit Me Ullyett, nous avons demandé leur avis aux personnes directement touchées par l’Exigence nationale : les juristes récemment admis et les étudiants et étudiantes en droit. » Cet exercice a été mené au moyen d’un outil d’intelligence collective, ThoughtExchange, et des invitations ont été envoyées à tous les membres de l’ABC récemment admis au barreau, stagiaires, étudiants et étudiantes en droit et universitaires. L’exercice pouvait se faire en anglais ou en français, au choix des participants. Au total, 261 professionnels du droit membres de l’ABC y ont participé.

Les participants ont notamment demandé qu’une part plus grande de la formation soit consacrée à la façon de se rendre au tribunal et de déposer des documents, ainsi qu’à la façon de communiquer avec les clients et avec les autres juristes. Ils ont également exigé plus de formation sur le côté pratique de la gestion d’un cabinet (comme la facturation et la tenue des registres) et sur la technologie juridique. De meilleurs cours sur la rédaction juridique sont également réclamés, ainsi que la possibilité de faire les examens à livre ouvert, comme l’exercice du droit lui-même. « La capacité de citer la loi sans même y réfléchir n’est pas pertinente, peut-on lire dans le résumé. Tester la rapidité avec laquelle les élèves peuvent répondre à des questions juridiques ne nous apprend rien. »