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Un dîner avec Bruce Russell et Sarah Dykema: question d'équilibre

La flexibilité en milieu de travail.

Bruce Russel and Sarah Dykema at The Bicycle Thief in Halifax
Bruce Russel and Sarah Dykema at The Bicycle Thief in Halifax

LES CONVIVES

Le mentor : Bruce Russel, QC, avocat-fiscaliste, McInnes Cooper, Halifax.

Bio : Me Russell dirige le service du contentieux et des litiges fiscaux. Il s’est joint à McInnes Cooper en 1999, après plusieurs années au ministère fédéral de la Justice comme avocat-fiscaliste.

La mentorée : Sarah Dykema, avocate principale, planification successorale et fiducies, McInnes Cooper, Halifax.

Bio : Me Dykema s’est jointe au cabinet il y a un an. Elle a travaillé sept ans chez Stewart McKelvey comme avocate adjointe en droit des fiducies et des successions, et trois ans comme conseillère principale au sein du service des successions et des fiducies de RBC Gestion de patrimoine.

 

Quelques minutes après s’être attablée pour un déjeuner d’affaires au restaurant The Bicycle Thief, à Halifax, Sarah Dykema reçoit un appel de l’école de son fils âgé de six ans : Malcolm est malade, elle doit immédiatement venir le chercher.

De telles urgences causent souvent bien des maux de tête dans les familles dont les deux parents travaillent. Heureusement, Me Dykema et son mari Brad ont tout prévu : comme celui-ci travaille à la maison, il est rapidement allé chercher Malcolm.

Peu de temps avant la naissance de son deuxième enfant, Me Dykema quitte le cabinet privé où elle travaillait pour un poste de cadre à RBC afin de profiter d’un horaire plus stable. Elle se rend vite compte que la pratique privée est en vérité beaucoup plus flexible et propice à la conciliation travail-famille.

Lorsqu’un poste s’ouvre chez McInnes Cooper – un cabinet où la flexibilité est au centre de la stratégie de conservation du personnel –, elle saisit l’occasion.

« En y réfléchissant bien, je me suis rendu compte que les cabinets privés étaient plus propices à la vie familiale, explique-t-elle. Oui, il y a beaucoup de travail, mais mon temps m’appartient. Par exemple, je peux passer du temps avec mes enfants pendant la journée et travailler à un moment qui me convient mieux. »

Bruce Russell, associé spécialiste des contentieux fiscaux, en connaît un rayon sur la conciliation travail-famille. Lui et sa femme Mary ont élaboré une stratégie pour profiter au maximum de leur vie familiale malgré leurs carrières bien remplies. « Comme nous travaillions tous les deux, nous avions engagé une nourrice pour s’occuper des enfants (aujourd’hui âgés de 27 et 30 ans) lorsqu’ils étaient petits », raconte-t-il.

« Le plus important, c’est que les parents forment une équipe. Si l’un est plus occupé qu’à l’habitude, l’autre doit compenser. Ma femme était parfois moins disponible, et parfois c’était moi. Souvent, nous devions travailler une fois les enfants couchés ou le matin avant qu’ils se réveillent. »

Les associés de Me Russell ont adopté son approche en matière de flexibilité quand ils se sont rendu compte que de nombreux départs étaient attribuables aux horaires traditionnels.

« Plusieurs jeunes avocats prometteurs ont démissionné parce que l’environnement de travail n’était pas assez adapté à leurs besoins, admet-il. Nous en avions assez de perdre de jeunes gens brillants après avoir investi temps et argent pour bâtir une bonne relation professionnelle avec eux. Je crois que nous avons fait des progrès de ce côté-là. »

Résultat? Me  Russell a eu assez de temps libre pour être l’entraîneur de l’équipe de soccer de sa fille et pour apprendre à jouer au golf aux côtés de son fils tout en travaillant pour l’un des plus grands cabinets des Maritimes.

Quant à Me  Dykema, les possibilités de conciliation travail-famille offertes par les cabinets privés l’ont convaincue. Elle encourage les étudiantes en droit et les avocates en début de carrière à en faire l’expérience.

« Il y a quelques années, alors que je m’apprêtais à quitter la pratique privée, quelques avocates expérimentées ont prédit que j’allais m’ennuyer de la flexibilité du cabinet. Je ne les croyais pas à l'époque, mais je constate aujourd'hui à quel point les cabinets privés sont propices à la vie familiale.