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Faire croître votre pratique en favorisant l’accès à la justice

Les membres de l’ABC-Québec bénéficient d’un accès gratuit à la plateforme de téléjustice OnRègle.

Pascale Pageau

Doit-on attendre d’être forcés de faire des changements pour innover? Voilà une question bien d’actualité pour les membres de l’ABC de partout au pays.

Ceux et celles qui sont membres de l’ABC-Québec, cependant, ont depuis l’été 2020 l’opportunité de se lancer dans l’aventure de la téléjustice grâce à un partenariat avec OnRègle, la plateforme qui permet aux gens de régler leurs différends juridiques en ligne à un prix abordable.

Me Pascale Pageau, la présidente de l’ABC-Québec pour 2019-2020, avait innové avant son temps en fondant il y a près de 16 ans Delegatus, un collectif d’avocats qui étaient déjà en télétravail bien avant la pandémie. Quand la COVID-19 a obligé pratiquement tous les juristes à travailler de la maison, elle s’est dit pourquoi ne pas offrir des services de téléjustice à nos membres avocats ou notaires?

« La pandémie a forcé les avocats à se former, à utiliser la technologie, dit-elle. Une fois que tu as goûté à ça, à la flexibilité qu’apporte le télétravail, à cette vie-là qui t’apporte de l’autonomie, qui t’apporte une productivité technologique en ligne – moi je n’ai jamais été capable de retourner à la vie traditionnelle », a-t-elle raconté lors un épisode d’Après la pandémie, un balado de l’ABC.

Le partenariat permet aux membres de l’ABC-Québec d’ajouter les services de OnRègle à leur site Web et d’acquérir ainsi des clients qui sont attirés par les options simples, claires et abordables de la plateforme. Cela donne l’occasion aussi aux avocats, surtout ceux qui travaillent à leur compte ou en petit cabinet, de pouvoir être à la fine pointe des technologies juridiques sans avoir à dépenser une fortune. « Les outils technologiques coûtent trop cher pour les petits cabinets », dit Me Pageau.

OnRègle a été conçu comme un outil permettant l’automatisation des différends juridiques de tous les jours. Ce qu’il continue de faire, bien entendu, surtout pour les procédures qui se prêtent à l’automatisation, comme les mises en demeure. Mais ce que les citoyens veulent le plus souvent, quand ils s’adressent à une telle plateforme, c’est de pouvoir parler à quelqu’un. « Il faut que tu bâtisses tes solutions autour du client, explique le co-fondateur de OnRègle, Me Alexandre Désy, autour de ce que les gens veulent et pas autour de ce que toi tu penses qu’ils voudraient ». Et ce qu’ils veulent, c’est de se faire guider et d’avoir « un avocat dans leur poche ». C’est ce vers quoi on s’en va, croit Me Désy. Non seulement un avocat dans la poche mais aussi un tribunal dans la poche.

Jusqu’ici, une cinquantaine de membres de l’ABC-Québec ont choisi de se lancer dans l’aventure. Me Réjean Michaud de Terrebonne dit apprécier « utiliser une plateforme technologique sans avoir à investir pour le développement et l’entretien ».

Les avantages pour les juristes sont légion. Pour les avocats en début de carrière, offrir des services en ligne permet d’établir une clientèle. Pour ceux qui sont à la retraite, la plateforme leur permet de continuer à travailler à leur rythme et selon l’horaire qui leur convient, s’ils le souhaitent. Pour les avocats en mi-carrière, offrir des services qui favorisent l’accessibilité à la justice et rapportent des revenus intéressants est une excellente façon de faire croître leur pratique.

Me Michaud apprécie les « honoraires d’appoint pour des services qui peuvent être rendus, notamment le soir ou les fins de semaine ». Me Marc-André Russell de Laval ajoute que pour lui, OnRègle est « un outil technologique concret pour améliorer l’accès à la justice. De plus, d’y participer comme avocat m’expose à toutes sortes de situations et de clients. Il s’agit d’une solution concrète à des problèmes récurrents. »

Grâce au partenariat avec OnRègle, les membres de l’ABC-Québec peuvent faire croître leur pratique tout en favorisant l’accès à la justice.