Innovation ne rime pas toujours avec amélioration
À quoi servent toutes ces fonctions?
Selon l’édition 2014 du sondage sur les achats technologiques mené par l’ILTA et InsideLegal, la tendance va croissant chez les cabinets d’avocats. Cinquante-quatre pour cent des répondants disent dépenser de 2 à 4 % du revenu du cabinet pour de nouvelles technologies, une hausse de 6% depuis 2013.
En gros, il y a de quoi se réjouir : la profession reconnaît enfin la valeur et les avantages de la technologie. Toutefois, la nouveauté n’a pas réponse à tout.
« Même la technologie dernier cri ne peut améliorer un mauvais processus, indique Vivian Manning, gestionnaire de la TI chez Barriston Law. Le plus souvent, la technologie coûte cher, et on la voit comme une solution miracle, mais sa réputation est surfaite. »
Avant de faire des changements, dit-elle, il faut s’assurer que la technologie déjà en place est utilisée à son plein potentiel.
Prenons Excel, un logiciel que nous connaissons depuis 1985 et qui est pourtant l’un des programmes les plus sous-exploités par les cabinets. Le logiciel a un potentiel énorme si vous en connaissez toutes les fonctions. Alors, avant de vous procurer le tout dernier outil technologique pour gérer vos factures, votre échéancier ou l’assignation de vos dossiers, assurez-vous de maîtriser les outils que vous avez déjà.
« Quand vous savez en quoi une nouvelle technologie peut améliorer un processus donné, n’hésitez plus », précise Vivian Manning.
Mais il ne faut pas s’arrêter là. D’après certaines études, chaque dollar investi dans les technologies entraîne une dépense supplémentaire de 10 $, explique Casey Flaherty, directeur principal de Cost Control et concepteur du Legal Technology Audit.
« Trop souvent, poursuit-il, nous dédaignons la formation ou la restructuration du processus qui permettraient de tirer pleinement avantage de ce que la nouvelle technologie peut offrir. »
Il faut donc investir suffisamment de temps et d’argent dans la formation des avocats. La technologie se montrera alors à la hauteur de vos attentes, au service de votre cabinet et de vos clients.
Où sont-ils passés?
La technologie obsolète.
Le Palm Pilot était autrefois l’assistant numérique par excellence et il a ouvert la voie aux téléphones intelligents. Que s’est-il passé? La technologie progresse à une vitesse vertigineuse et, rapidement, la nouveauté se fait surclasser et nous nous extasions tous devant le petit dernier. Seul le temps nous dira ce qui peut durer.
Pour la postérité :
Internet, les réseaux d’ordinateurs, Microsoft Word, Excel, le courriel, le téléphone, la messagerie vocale.
Aux oubliettes :
Le téléavertisseur, la machine à écrire, le papier carbone, la disquette, WordPerfect, la machine à dicter à bandes magnétiques et le télécopieur.
