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Faites la connaissance de Ranjan Agarwal

Le lauréat du Prix pro bono des jeunes avocats et avocates de l’ABC de cette année, Ranjan Agarwal, a été qualifié de « maître à penser » pour sa vision de l’obligation des juristes de promouvoir l’accès à la justice. Il est l'ancien président de la South Asian Bar Association of Toronto et est associé chez Bennett Jones LLP.

Photo of Ranjan Agarwal

ABC National: Qui vous a influencé le plus? Pourquoi?

Ranjan Agarwal: Mes parents : ils ont immigré au Canada avec presque rien pour offrir à leurs enfants un avenir où le mérite, et non le droit de naissance, déterminerait leur destin. Eric Hoaken : c’est le meilleur avocat que je connaisse. Il est mon mentor et mon modèle, tant comme avocat que comme père. Le juge Russell Juriansz : c’est le premier Asiatique du Sud à siéger à la Cour d’appel de l’Ontario, et une figure de proue dans le domaine des droits de la personne.

N: Que feriez-vous si vous aviez un congé d’un an?

RA: Mon épouse Sunita et moi avons toujours voulu faire du bénévolat en Inde avec nos filles. Nous voulons qu’elles connaissent
leur héritage indien. Dans mon mémoire de maîtrise, je m’étais penché sur les causes d’intérêt public comme outil de lutte contre le travail des enfants en Asie du Sud; j’adorerais pouvoir passer de la théorie à la pratique.

N: Quels sont les trois livres qui vous ont influencé? Pourquoi?

RA: L’objet du scandale, de Robertson Davies. Son exploration du bien et du mal à travers les yeux d’un garçon de Deptford s’inscrit dans la plus pure tradition canadienne.

Les Raisins de la colère, de John Steinbeck. Vu son imagerie religieuse, c’est le pendant américain de L’objet du scandale. Chaque fois que je le lis, l’histoire des Joad me brise le cœur.

The Bridge, de David Remnick. Barack Obama est un excellent conteur, mais David Remnick raconte peut-être mieux son histoire que l’ancien président n’aurait pu le faire lui-même. Maintenant plus que jamais, Obama est un de mes héros.

N: Quel conseil donneriez-vous au jeune que vous étiez? Pourquoi?

RA: Respire! Je suis parfois impatient envers les autres et moi-même, mais j’ai appris que le droit exigeait une bonne maîtrise de soi.

N: Quel talent aimeriez-vous acquérir? Pourquoi?

RA: Conduire un véhicule récréatif. Mes enfants veulent absolument que nous louions une autocaravane pour faire du camping. Mais je dois d’abord apprendre à en conduire une. Et à faire un feu.

N: Si vous pouviez changer une chose à propos du métier d’avocat, qu’est-ce que ce serait?

RA: Nous devons redoubler d’efforts pour que la profession reflète mieux nos communautés. C’est une question non seulement de représentation, mais aussi d’accès à la justice : comment les minorités visibles et les néo-Canadiens peuvent-ils avoir confiance dans le système de justice s’il ne ressemble pas du tout à leurs écoles, à leurs temples, à leurs centres communautaires? Osgoode Hall, ce n’est pas Toronto. Brar’s Sweets, à Brampton, le Pacific Mall, le festival Caribana… Voilà le vrai Toronto. C’est à ces endroits que devrait ressembler notre système de justice.