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Pour palier au manque de renseignements

Un sondage national auprès des stagiaires nous aiderait à créer une base de données pour la profession juridique.

Silhouette of people standing on mirror to illustrate lack of data about articling students

Les étudiantes et étudiants en droit canadiens font un stage d’un an au titre des exigences de leur admission au barreau. C’est un rite de passage obligatoire au cours duquel ils consacrent de longues heures à apprendre (en théorie) les facettes de l’exercice du droit qui ne sont pas enseignées à la faculté.

En Ontario, un sur cinq découvre également le harcèlement en milieu de travail et fait face à des commentaires ou comportements discriminatoires fondés sur le sexe, la race, l’orientation sexuelle, la citoyenneté, le handicap ou autres caractéristiques personnelles.

Nous le savons, car en juin 2017, le Barreau de l’Ontario a publié un rapport sur les résultats de son sondage mené auprès des stagiaires dans la province au sujet de leur expérience. Cependant, les informations du Barreau de l’Ontario sont rares; dans ce domaine, comme dans plusieurs autres de la profession juridique, il y a une réelle pénurie de données qui empêche complètement de mesurer notre connaissance de quoi que ce soit à propos de l’expérience des juristes ou des professionnels du droit.

C’est la raison pour laquelle les sections de l’ABC des étudiants et étudiantes en droit et des jeunes juristes ont écrit à la Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada pour lui demander d’assumer un rôle de chef de file dans la promotion de sondages similaires dans l’ensemble du pays afin de surveiller et d’améliorer l’expérience des stagiaires. À la fin de l’année dernière, les sections ont demandé aux divisions de l’ABC de tout le pays de recommander cette mesure à leurs barreaux respectifs également.

« [L]es résultats [du sondage mené en Ontario] sont préoccupants pour les sections de l’ABC. En effet, nous croyons qu’une expérience de stage positive est une bonne façon de jeter des bases professionnelles solides et de former des praticiens compétents qui ont un sens éthique et une vision réaliste de la profession. »

Un sondage à l’échelle du pays permettrait de compiler d’importants renseignements démographiques, disent les sections. Elles recommandent d’étendre le sondage ontarien original pour établir un questionnaire normalisé qui comporte des questions à propos de l’âge de l’identité de genre, de l’orientation sexuelle, de l’origine ethnique, du lieu et du cadre du stage des répondants, de leur salaire (le cas échéant), de leur faculté de droit et de leur statut en tant qu’étudiant détenant un certificat du CNE, ainsi que du montant et du genre de leur dette.

« La création d’un sondage à l’échelle du pays augmenterait les chances d’une répartition égale et se traduirait par la collecte d’un ensemble de données comparatives des plus utiles », affirment les sections. « Ce projet pourrait créer un ensemble de données précieuses au sujet de la profession juridique et des personnes qui souhaitent l’intégrer. »